« L’art de l’essentiel » de Dominique Loreau

Voilà un livre aussi facile à lire et simple d’abord, que terriblement impactant et important à lire. Dominique Loreau a un style frais et léger qui convient parfaitement pour expliquer, sans effrayer, l’importance d’un retour à l’essentiel. Qui n’est en fait qu’un retour à soi-même.

Revue du livre « L’art de l’essentiel » de Dominique Loreau

Je classe ce livre, sans hésiter, dans la catégorie « Indispensable » : ce livre est à posséder, à lire et à relire. Et à appliquer bien sur 🙂

Mais laissez-moi vous expliquer pourquoi …

La phrase-résumée du livre

Jeter l’inutile et le superflu pour faire de l’espace en soi

Se délester du superflu, c’est aussi se délester de ses problèmes. Pour désencombrer sa vie, jeter agit non seulement comme une véritable thérapie, mais encore comme une philosophie et un art. Un ouvrage indispensable pour ne plus souffrir de la confusion entre avoir et être.

Mon rapide résumé

Première partie : Élixir vitae du désencombrement

Que va donc vous apporter une cure d’amaigrissement de votre vie ? Pourquoi chercher à désencombrer votre quotidien et votre espace ?

Au quotidien

Tout d’abord, au quotidien, vous bénéficierez de plus de temps, de plus d’énergie, de plus de simplicité  et d’une meilleure organisation. Vous augmenterez le raffinement de votre intérieur et le confort de votre vie. Vos possessions et votre temps auront plus de valeur. Cela est valable aussi pour vos relations : vous ne garderez que les meilleures et accorderez plus de temps, et de qualité de temps, aux relations importantes.

Dans le mental

Ce tri dans votre espace spatial aura une répercussion sur votre espace mental : le ménage physique déblaie l’horizon visuel mais aussi l’horizon intérieur. Moins de possessions implique moins de préoccupations et d’obligations. Vous n’êtes plus obstrué par les pensées, souvent inconscientes mais bien présentes, induites par l’encombrement de votre espace physique.

Plus de joie de vivre

De plus, faire le ménage dans sa tête permet de voir plus clairement ses vraies aspirations et de mieux profiter de son temps présent. Cela contribue à plus de joie de vivre, plus de légèreté, plus de sérénité. On se sent plus libre, plus soi-même.

Deuxième partie : Préparation au désencombrement

S’attaquer au désencombrement demande un minimum de préparation.

Le tri identitaire

Avant d’agir, il convient de réfléchir. Que représentent vos possessions ? Que vous apportent-t’elles ? Cette réponse implique de se connaître soi-même afin de ne garder que les objets qui vous correspondent, qui vous sont utiles, qui vous définissent.

Indépendamment de se connaître, il convient aussi de ne conserver que des possessions durables, car de qualité et solides, et indispensables, c’est à dire utiles et beaux.

Prendre conscience des obstacles

Le chemin du désencombrement est semé d’embûches : les connaître permet de les éviter ou de les anticiper. Ces embûches ne sont souvent que des peurs, ô combien tenaces. Il peut aussi s’agir de traumatismes psychologiques provenant de notre enfance.

De plus, la conservation à outrance de biens et objets est aussi un pathologie : le « hoarding » ou thésaurisation, encore nommé « syndrome de Diogène ». Il existe de nombreux cas extrêmes qui ont soit gravement nui au bien être du malade et de son entourage proche, soit provoqué sa mort, tout simplement.

Troisième partie : Passer à l’action

L’inventaire du logis

Pièce par pièce, objet par objet, Dominique Loreau distille conseils et astuces, nécessités et inutilités. Elle propose aussi des listes de possessions nécessaires et suffisantes. Pour s’inspirer et à adapter.

Les techniques

Viennent ensuite différentes techniques : comment s’organiser, comment agir, comment se séparer des objets indésirables, comment gérer indécisions et autres hésitations, quand agir, les petites actions et les grands bouleversements.

Cette section apportera une réponse à tout question concrète que vous vous poserez.

Après s’être désencombré

Parce qu’il s’agit de ne pas se laisser de nouveau envahir, cette section présente les pièges à éviter et les technique à mettre en œuvre. En cumulant cela avec le contenu des 2 sections précédentes, vous êtes armé !

Ma critique du livre

Toujours plus et … toujours trop ! Peut être en prenez-vous conscience : nous vivons dans une société du « trop ». Trop de biens à gérer, trop d’objets encombrant, trop de mails à répondre, trop d’engagements à honorer, trop d’activités à organiser, trop de choses à penser, trop d’informations à assimiler, …

Usant et aliénant.

Contrairement à ce qu’on pourrait intuitivement penser, dépouiller sa manière de vivre n’est pas simplement une démarche austère. Cela peut être une libération joyeuse.

C’est ce qu’explique Dominique Loreau dans ce livre.

Page après page, avec légèreté et simplicité, elle nous fait visiter les coins et recoins de notre quotidien : notre attachement aux objets, notre peur du vide, les pièges de la mode ou de nos habitudes. Elle nous explique et nous démontre qu’il est possible de retrouver le sens de l’essentiel en faisant le vide autour de soi. Mais pas de façon bête, irréfléchie ou irrespectueuse. Plutôt en apprenant à différencier désir et besoin, futile et nécessaire. Et en apprenant à se connaître ou à se découvrir : nos besoins, nos envies, nos nécessités.

Ce livre est un plaidoyer de la différence entre avoir et être.

Ce livre est construit de manière logique :

  • tout d’abord les gains d’un retour à l’essentiel, d’un désencombrement ;
  • ensuite la préparation du désencombrement ;
  • enfin le mode d’emploi et aussi les pièges de l’après.

Ce livre est léger et facile à lire : des paragraphes courts et aérés, des titres et intertitres réguliers, un style frais, Le tout entrecoupé de citations et autres haïkus.

J’ai lu ce livre 2 fois. Tout d’abord d’une traite, rapidement et sans forcer : une invitation à la réflexion, à l’introspection puis à l’action. Ensuite par fragment, en papillonnant ou ne cherchant que les citations : tellement inspirant et énergisant.

En fait, en y réfléchissant, j’ai plutôt du le lire 3 ou 4 fois …

Quelques extraits et autre citations

Jeter agit non seulement comme une thérapie (et l’une des plus efficaces), mais c’est aussi une philosophie et un art. Et puis vous retrouverez une nouvelle légèreté, une nouvelle qualité de vie et plus d’espace dans les domaines. – Page 13

Ce qui rassasie l’homme, ce n’est pas la quantité de nourriture, c’est l’absence d’avidité. – Page 32 – Gurdjieff, Rencontre avec des hommes remarquables

L’affluence matérielle n’est pas à minimiser, mais son rôle pour bien vivre devrait être de nous faciliter l’accès à d’autres formes de richesse. – Page 50

Nos sommes plus aveugles de tout ce que nous avons que de tout ce que nous n’avons pas. – Page 77 – André DE LORDE

Nous n’étions pas pauvres. Nous n’avions pas d’argent, tout simplement. – Page 91 – Bruce BARTON

Nous ne possédons rien, en vérité, si ce n’est l’usage de notre corps, de nos sens et de notre esprit. Nous n’aurons jamais assez d’une vie pour exploiter le potentiel illimité d’enchantement qu’il nous offre : la grâce du danseur, la souplesse de l’acrobate, le regard de l’artiste, la joie de l’athlète brisant son propre record, la subtilité du gourmet, la sensibilité du musicien … C’est souvent parce que nos sens sont sous-développés que la vie apparaît morne et triste. – Page 101

Nous avons reçu tant de fausses idées du bonheur, comme celle qu’une vie sans enfant est triste, qu’une vie de célibataire est ratée, qu’une vie sans carrière professionnelle étable est déshonorante … – Page 130

Le véritable gâchis n’est pas de jeter : c’est d’acheter et de consommer plus que notre organisme ne le demande. Puis de tomber malade, d’avoir besoin de médecins, de médicaments, d’hôpitaux, de cures … – Page 142

La civilisation est une multiplication sans borne de nécessités inutiles. – Page 164 – Mark TWAIN

Points forts

  • Facile et rapide à lire et relire.
  • Concret et pratique.
  • Caractéristiques des « bonnes » possessions.
  • De nombreux exemples.
  • Raffinement et inspiration des citations.

Points faibles

  • Un volet psychologique trop mince pour être véritablement utile.
  • Quelle est l’utilité de parler du « hoarding » ? Nous faire peur ?…

Conclusion

Ce n’est que le 2° livre que je lis de Dominique Loreau. Le premier que j’avais lu, L’art des listes, m’avait donné envie de lire d’autres livres de cet auteur. Avec ce livre, je ne suis pas déçu. Et il me conforte dans mon envie de continuer dans cette voie.

Ce livre est nettement plus profond, plus impactant, plus rafraîchissant.

Je vous en conseille donc très fortement la lecture. En fait, je classe ce livre parmi les livres indispensables à lire, et à relire.

D’ailleurs, avec la fin de l’année qui approche, et donc la nouvelle année qui se profile, vous offrir ce livre dans la quinzaine puis le lire serait un bien joli cadeau que vous pourriez vous faire : choisir les bonnes idées de cadeaux, ceux qui vous correspondent et vous conviennent vraiment, préparer votre désencombrement et votre retour à l’essentiel, puis le poursuivre sur l’année prochaine pour bien la commencer.

Par le petit macaron ci-dessous, vous pourrez consulter d’autres avis de lecteurs sur Amazon. Vous pourrez aussi procéder à l’achat de ce livre. Je suis honnête : pour tout achat effectué par ce biais, une commission de 5% me sera reversée. Pas grand chose, donc, mais c’est déjà ça.

13 Commentaires

  1. Article agréable à lire, on a déjà le sentiment de faire du tri, du vide.
    On s’encombre de tellement de choses inutiles dans notre vie qu’il est bon de revenir à l’essentiel.
    Prenons le temps de la réflexion avant de posséder. Bien souvent on s’aperçoit que ce n’est pas utile.

    Merci pour ton article, et encore un livre à ajouter dans ma grande liste.

  2. Ton article exhaustif donne en effet l’envie de lire ce livre, déjà pour savoir si on va avoir le même avis que toi 🙂 mais surtout pour comprendre les méthodes qui peuvent nous permettre de se sortir de ce “trop plein”
    Difficile de l’affirmer mais je pense que c’est quand même beaucoup plus facile à dire qu’ à faire. J’aimerais moi aussi ne plus m’embrasser de relations inutiles et problématiques, de l’addiction aux réseaux sociaux, à son téléphone portable, mais j’en vois difficilement le chemin

  3. @Arnaud: Mais de rien pour l’article ! Merci pour ton appréciation sur mon article : ça fait plaisir.

    @steeve: Mon article n’est pas si exhaustif, vu la qualité du livre :-). Et une fois que tu l’auras lu, avoir ton avis sera intéressant.

    Et tu penses bien : c’est plus simple à dire qu’à faire. Mais on a jamais dit que ce serait simple. Mais bénéfique, oui ! De plus, cela ne se fait en un seul week-end.

    Le livre ne te donnera pas de recette miracle. Mais l’envie de t’y mettre, oui. Et aussi des méthodes, techniques et axes de réflexion.

    Pour les réseaux sociaux et le téléphone, c’est simple : tu ne te connectes plus aux premiers, et tu éteins le second :-). Testé et éprouvé !

  4. Merci Grégory pour cette belle découverte. Je viens de le commander, je te dirais très rapidement ce que j’en ai pensé.

    Pour ma part, je te conseille “Faites vous-même votre malheur” de Paul Watzlawick. Une perle qui permet de rebooster un peu son moral en relativisant tous les petits malheurs que l’on peut subir au quotidien.

  5. Hello Grégory
    Simplifier ma vie est devenu mon leitmotiv depuis ma découverte d’auteurs comme Dominique Loreau et Léo Babauta.Jje vais déménager en fin d’année prochaine et je vais en profiter d’ici là pour trier et jeter ou donner tout le superflu et ne conserver que peu en quantité mais de qualité.
    Je désencombre piéce par piéce un peu toutes les semaines ,ne serait ce qu’une étagére de placard.Et je me sens de plus en plus légére :)Du coup j’ai beaucoup freiné mes achats.Quand je trouve un nouveau bibelot il faut déja que j’ai en tête un endroit ou le mettre sinon je ne l’achéte pas.Idem pour les fringues je n’achéte plus en période de soldes pour profiter des ” bonnes affaires”,quand je fais du shopping je sais déja ce que je cherches.C’est un apprentissage de longue haleine,je me fais tout de même plaisir avec des babioles de temps en temps.Mais globalement j’essaies d’acheter en toute conscience.
    Merci pour ta chronique @

  6. @Wald: Mais de rien !

    @Catia95: Hello !

    Leo Babauta est effectivement un bon auteur pour ce genre d’ouvrage : à lire pour ceux qui sont à l’aise en anglais.

    Un déménagement est toujours un gros cap et souvent une bonne occasion pour se lancer dans ce genre d’opérations. Comme tu le dis si bien, le secret est de s’y prendre à l’avance et de faire petit à petit. Et après, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse.

    “en toute conscience” : tu as résumé bien des choses :-). Merci !

  7. Bonjour Grégory!

    J’ai découvert par hasard cette petite merveille en mars 2012 à la médiathèque de mon quartier. Bien sur je n’ai pu m’empêcher de l’acquérir car c’est un livre essentiel qui aide à vivre dans notre tourbillon actuel.

    Au fil des semaines, je range en faisant le vide et ça fait un bien fou! Mais que de travail encore. En retraite dans deux ans, je ne pense pas rester là ou je suis et l’objectif est de partir qu’avec…l’essentiel enfin presque, ça va être dur côté livres!

    Ce livre fait partie des livres dont je voulais en commenter le contenu sur mon blog. Quand j’y serais je mettrai un lien vers votre article qui est très bien pensé. (mon blog dort un peu en ce moment, attelée sur autres sujets pour avancer)

    Essentiellement votre,

    Hélène HUG

  8. Bonjour!
    Je suis tombée sur cet article après avoir lu celui sur les cadeaux (excellent aussi d’ailleurs), cela m’a donné envie d’acheter L’art de l’essentiel, et je suis maintenant à quelques pages de la fin. J’adhère entièrement au concept du désencombrement, même si en pratique je serais incapable de vivre tel un moine zen (difficile avec un mari et 3 enfants…). J’ai trouvé ce livre très riche en enseignement, j’aime beaucoup le style de Dominique Loreau, ses exemples concrets, ses citations.
    Par contre, je dois dire qu’une chose m’énerve et DECREDIBILISE ENTIEREMENT le concept même du bouquin : à aucun moment Dominique Loreau ne propose de jeter sa TELEVISION! Pire, elle fait partie des “indispensables” et d’ailleurs, elle est mentionnée plusieurs fois au fil du livre (l’exemple des petites vieilles japonaises qui vivent avec trois fois rien… mais avec une télé).
    Comment faire de la place pour la réflexion, comment désencombrer son espace mental si l’on conserve sa télé? Séries télé qui rendent accro, jeux télévisés qui rendent débiles, pub qui rendent débiles et accro… allez, POUBELLE!
    Et ne me donnez pas l’excuse des documentaires intéressants qui passent en fin de soirée, sortez de chez vous et allez plutôt voir une expo, écouter une conférence, ou prenez des vacances et allez visiter un pays étranger.
    Si vous voulez changer de vie, commencez par jeter votre télé, avant tout le reste.
    Bon, désolé pour ce ton un peu agressif, le zen et moi avons encore un long chemin à faire, effectivement…
    Bonne continuation, et bravo pour la qualité de vos articles.

  9. @Jeanne: Hello !

    Merci pour votre retour sur ce livre.

    Effectivement, il me semble me rappeler que Dominique Loreau est assez conciliante avec la télévision. J’ai tendance à être comme elle 🙂 D’abord parce que j’évite les positions trop tranchées (hormis certains sujets), ensuite parce que je pense vraiment que la télé peut avoir de bons cotés. Comme tout outil, c’est d’abord l’usage qu’on en fait qui est important. Sans parler de documentaire intéressant, j’apprécie un bon film et de me laisser surprendre.

    Concernant les séries télé qui rendent accro, jeux télévisés qui rendent débiles, pub qui rendent débiles et accro, je suis plutôt d’accord 🙂 Et oui, il n’y a pas que la télé dans la vie. Surtout pas ! Une soirée entre amis jusqu’au bout de la nuit est bien plus plaisante 🙂

    Changer de vie en commençant par jeter sa télé ? C’est possible sans rien jeter : un usage raisonné et limité est un bon début. Cependant, la jeter mettra un coup d’accélérateur à tout ça. À condition de faire un bon usage du temps et de l’attention libérée 🙂

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