Ces 2 petits mots à ne pas prononcer dans ce sens
Certaines de nos réponses sont inconscientes. Pourtant, elles sont révélatrices d’un certain état d’esprit et orientent assurément nos réflexions vers une direction négative. En particulier, 2 petits mots qu’il ne faut jamais mettre dans un sens particulier. C’est vraiment tout con. Mais le changement d’attitude et de perspective est majeur.
Ces 2 petits mots à ne prononcer que dans ce sens !
Sur ce blog, il y a beaucoup de commentaires qui ont la même structure. Ils commencent par dire que « oui, le propos est pertinent et la suggestion intéressante … ». Ça commence plutôt bien, non ? D’ailleurs, j’en profite pour vous remercier, cela fait toujours plaisir. À moins que vous ne soyez que de vils flatteurs :-)
La suite de ces commentaires est malheureusement moins plaisante. En général, c’est de la forme « … mais ce n’est pas facile ! » ou encore « … mais ça demande du temps ! ». Et parfois « mais il faut se priver … »
Bon, peu importe la raison évoquée derrière le « mais ». Le fait est qu’il y a un « mais » et, surtout, que ce « mais » suive un « oui » !
La réponse « oui mais … »
Nous pouvons rencontrer le même cas dans la vrai vie lorsque, suite à l’exposé d’une idée plutôt bonne, qu’il s’agisse d’un nouveau projet, d’un nouvel axe de développement, d’une nouvelle habitude, … la réponse qui fuse est un gros « oui mais … »
C’est un peu comme si vous claquiez violemment la porte au nez à un gars qui vient de toquer, juste après l’avoir grand ouvert. Pas vraiment poli, non ?
Ou alors, c’est un peu comme si vous fouliez du talon ce bel edelweiss qui perce la neige pour vous offrir ces plus belles fleurs sous prétexte qu’en hiver, une fleur, ça ne fait pas de fleur.
Ou bien encore, c’est un peu comme si vous retourniez une grande claque à un gamin qui vient de poser la question qui fait mal, parce que, bon, un gamin, ça ne s’immisce pas dans les conversations des grands.
Mes exemples sont peut être un peu poussés. Mais l’idée est là : vous refermez bien vite la porte à un potentiel changement positif dans votre vie, quelque soit le domaine concerné, pour les seules raisons que vous devrez faire des efforts, que vous rencontrerez des problèmes, que cela ne viendra pas tout de suite, que cela risque d’être douloureux. Pas physiquement, bien sur. Quoique …
Alors, oui. Vous avez raison. Vous devrez faire des efforts, vous rencontrerez des problèmes, cela prendra du temps, et vous pourriez avoir mal.
Mais devez-vous tout de suite évoquer ces points négatifs, que vous considérez immédiatement comme bloquant ?
Une telle réponse vous met immédiatement dans une posture négative, en vous focalisant sur la montagne à gravir. La suite la plus probable est que vous effaciez l’idée initiale d’un revers de main. Sans plus tenir compte de ce que vous pourriez en tirer, en terme de résultats concrets, d’apprentissage et d’expérience, d’échange et de partage, de confiance et de fierté de soi.
Le plus tragique, c’est que la réponse « oui mais … » est souvent une réponse réflexe, à la limite de la réponse inconsciente. Et les effets induits sur votre attitude sont eux aussi inconscients. Mais ils n’en sont pas moins réels et actifs.
La réponse « mais oui ! »
À l’avenir, essayez de changer cela en remplaçant l’automatique « oui mais … » par une réponse consciente et positive.
La plus simple pourrait être l’évident « mais oui ! ». Un peu comme Archimède et son célèbre « Eurêka ! ». Mais vous pouvez préférer le plus sobre « hum … Intéressant … »
L’idée est de conclure votre première réponse par une note positive. Intuitivement, vous continuerez votre réflexion et votre discours par les points positifs de la proposition initiale : ses points forts, ses synergies avec l’existant, ses évolutions possibles, ses apports, …
Ce simple changement de vocabulaire, vraiment tout bête, vous mettra dans un dynamique bien différente et vous ouvrira les yeux sur les scénarios fructueux que la vie vous offre.
Bien sur, vous pourriez malgré tout être amené à décliner un de ces scénarios. Cependant, l’idée à la base de ce scénario aura fait son petit bonhomme de chemin dans vos pensées et votre inconscient. Et plus tard, elle pourra bien se rappeler à votre bon souvenir (circonstances plus favorables, variante plus intéressante, …)
De plus, les raisons pour lesquelles vous abandonnerez cette idée n’auront rien à voir avec sa difficulté, les problèmes induits, les scénarios catastrophes que vous imaginez. Elles seront bien plus constructives et auront à voir avec écosystème : vos autres projets, votre stratégie, votre vie globale. Vous prendrez bien sur en considération vos disponibilités de temps et vos connaissances. Mais, parce que votre attitude sera positive et constructive, vous imaginerez des solutions plutôt que prendre cela comme une excuse.
Conclusion
D’une manière générale, le vocabulaire que nous employons et le champ lexical que nous utilisons trahissent votre état d’esprit et le raisonnement derrière vos actions et vos attitudes.
Ce simple petit changement, d’une réponse type « oui mais … » à un « hum … Intéressant … », peut faire de grandes différences.
Alors, n’allez pas me répondre tout de suite « oui mais … » Accordez-vous plutôt un temps de réflexion et d’introspection, puis un temps d’observation de vos réponses classiques. On en reparlera plus tard …
D’ailleurs, il y a une autre réponse récurrente dans les commentaires de ce blog. J’en parlerais dans un autre article, bien que je l’ai évoqué dans celui-ci. Voyez-vous lequel ?