Desiderata : poème sur la recherche du bonheur dans la vie
Le surf sans but particulier peut parfois avoir du bon … C’est ainsi que, au détour d’un lien, je suis tombé sur ce texte. Je l’ai aimé et souhaite le partager avec vous. Desiderata est un poème anglais consacré au thème de la recherche du bonheur dans la vie. L’auteur est Max Ehrmann qui l’a rédigé en 1927. Il a été publié à titre posthume par l’épouse d’Ehrmann en 1948, dans un recueil intitulé Desiderata of Happiness.
Au cours des années 1960, il fut largement diffusé sans être attribué à Max Ehrmann, avec l’affirmation qu’il avait été trouvé dans l’Église de Saint-Paul de Baltimore, dans le Maryland, et écrit en 1692, année de la fondation de l’église. L’histoire est assez cocasse : vous pouvez la lire dans cet article publié sur Wikipedia.
Je l’ai particulièrement apprécié car, même si les conseils sont classiques, ils restent judicieux voire essentiels. Surtout, ce texte ne sent pas la prétention, il est simple. Et il dégage une vraie douceur et une vraie compassion. Qualités dont on devrait faire bénéficier nos proches mais aussi nous-même.
En particulier, j’ai souri aux avertissements d’un mode professionnel incertain et d’un monde des affaires cupide, ainsi qu’au risque de laisser notre esprit créer des problèmes inexistants. Presque 100 ans aprés, cela reste d’actualité.
La minute culturelle : « desiderata » est le pluriel du mot latin « desideratum » et signifie « des choses désirées ».
Va, reste calme au milieu du bruit et de l’impatience et souviens-toi de la paix qui découle du silence.
Si tu le peux, mais sans renoncement, sois en bons termes avec tout le monde; dis ce que tu penses, clairement, simplement; et écoute les autres, même les sots et les ignorants, car eux aussi ont quelque chose à dire.
Évite les gens grossiers et violents car ils ne sont que tourments pour l’esprit. Si tu te compares aux autres tu pourras devenir vaniteux ou amer; mais sache qu’ici-bas, il y aura toujours quelqu’un de plus grand ou de plus petit que toi.
Sois fier de ce que tu as fait et de ce que tu veux faire. Aime ton métier, même s’il est humble; c’est un bien précieux en notre époque troublée. Sois prudent dans le monde des affaires, car on pourrait te jouer de vilains tours. Mais que ceci ne te rende pas aveugle; bien des gens luttent pour un idéal et partout sur la terre on meurt pour ce que l’on croit.
Sois toi-même, surtout dans tes affections. Fuis le cynisme en amour car il est un signe de sécheresse du cœur et de désenchantement.
Que l’âge t’apporte la sagesse et te donne la joie d’avoir des jeunes autour de toi. Sois fort pour faire face aux malheurs de la vie; mais ne te détruis pas avec ton imagination; bien des peurs prennent naissance dans la fatigue et la solitude. Et, malgré la discipline que tu t’imposes, sois bon envers toi-même.
Tu es un enfant de l’univers, tout comme les arbres et les étoiles et tu as le droit d’être ici; et même si cela n’est pas clair en toi, tu dois être sûr que tout se passe dans l’univers comme c’est écrit. Par conséquent, sois en paix avec ton Dieu quelle que soit en toi son image, et à travers ton travail et tes aspirations, au milieu de la confusion de la vie, sois en paix avec ton âme.
Dis-toi qu’en dépit de ses faussetés, de ses ingratitudes, de ses rêves brisés, le monde est tout de même merveilleux. Sois prudent. Et tâche d’être heureux.
Max Ehrmann, avocat, homme d’affaires et écrivain américain (1872-1945)
Alors ?… Qu’en pensez-vous ? Ce texte vous inspire-t’il ?
Crédit photo : fs999
Mmm la voix de la sagesse.
C’est la conclusion que je préfère.
Mais ce ne sont pas des trucs qu’on peut écrire (ni sûrement comprendre) à 20 ans 😉
Salut Grégory !
J’étais tombé sur ce texte il y a un dizaine d’années, la première fois je n’y avais pas prêté attention.
Je suis retombé dessus il y a quelques mois, et j’ai été étonné de voir que ce texte est en fait très riche malgré sa simplicité apparente.
Merci de nous donner une nouvelle occasion de le lire 🙂
Benoît
Salut Grégory,
Moi, c’est mon oncle qui m’a donné ce texte en déménageant la maison de mon grand père. Je l’ai gardé pour le relire de temps en temps, il est plein de sagesse je trouve. On dirait presque une prière pour soi même.
Michael
Salut,
Je ne connaissais pas ce texte, en le lisant il redonne confiance en soit, c’est comme une lettre d’un père adressée à son enfant, pour lui signifier le chemin du bonheur malgré les difficultés de la vie.
Merci pour ce partage 😉
Je n’avais pas encore pris le temps de lire ton article. Maintenant c’est chose faite et je ne regrette absolument pas. Ayant de jeunes enfants, j’ai bien envie de garder ce petit texte sous le bras le jour où ils quittent le nid… 😉
Merci !
Comme quoi surfer sans but sur le net peut faire découvrir des perles et être hautement bénéfique.:)
Trés beau texte,il est trés profond malgré son apparente simplicité.Certes les conseils sont classiques mais hélas trop de monde semble les ignorer à notre époque .
Merci pour le partage .
@
@DavidB: Note bien que ça n’est pas la mienne, de voix :-).
On peut ne pas les comprendre à 20ans, mais les entendre (ou les lire) ne peut pas faire de mal. Et ça laisse le temps à ces sages paroles d’infuser …
@Benoit: Hello !
Je te rejoins complêtement sa richesse en dépit de sa simplicité. C’est le genre de texte que je préfère. D’une manière générale, j’adore la simplicité :-).
Et de rien !
@Michael: Hello !
Oui, ça ressemble à une prière … C’est surement pour cela qu’il a été repris sur une église !
Pour rejoindre la remarque de DavidB, tu avais quel age quand tu l’as reçu ? Tu y as été sensible tout de suite ou il t’a fallu attendre ?
@yokitap: Hello !
Une seconde façon de l’aborder, après la prière de Michael ! Mais il est vrai que ce texte est tellement simple et riche que sa lecture rebooste et requinque !
Et de rien !
@Judith: Pourquoi attendre qu’ils quittent le nid ? Mais ils sont peut êre un peu jeune pour le recevoir maintenant.
Et de rien ! En fait, c’est plutôt moi qui te remercie de vouloir partager le contenu d’un de mes articles, ou du moins un texte que je te fais découvrir, avec tes enfants !
@Catia95: Simplcité et classicisme ne sont pas synonyme d’inutile :-).
Bonsoir,
c’est un très beau texte plein de spiritualité j’ai envie de dire. On aurait pu l’appeler ” salam”. La recherche de la paix intérieure est l’une des choses auxquelles j’aspire le plus, c’est d’ailleurs pour cela que j’aime les lieux de grand quiétude comme la montagne.
Je retiendrai deux passages de ce poème :
– “Évite les gens grossiers et violents car ils ne sont que tourments pour l’esprit.” C’est tellement vrai.
– “Tu es un enfant de l’univers, tout comme les arbres et les étoiles et tu as le droit d’être ici; et même si cela n’est pas clair en toi, tu dois être sûr que tout se passe dans l’univers comme c’est écrit.”
Il nous arrive d’oublier que nous faisons partie de l’univers dans notre grande prétention d’homme “moderne”.
Hamid: Hello.
L’homme moderne a beaucoup d’oubli et de prétentions.
Tu as bien raison …
Merci Grégory pour ta réponse.
Je n’avais pas fait attention que j’avais utilisé le terme ” oubli” pour qualifier l’homme.
En fait l’homme en arabe se dit ” Insane” ce qui signifie ” celui qui oublie” .
Bonne journée et bon week end 🙂
@Hamid: Merci pour ces précisions et partages, c’est très intéressant !
J’aime bien connaitre l’origine des mots : on en apprend toujours beaucoup.
Tu fais très bien de te permettre de partager un texte. Je l’ajoute à ma liste de lecture de pages web !